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Justice

La Roche-sur-Yon : l’auteur d’un viol filmé obtient 7 ans de réclusion

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© Radio France – Marc Bertrand

L’homme accusé d’un viol qu’il avait filmé a été accusé à 7 ans de prison par la cour d’assises de Vendée

N’Famaré Gassama, surnommé Bana a été accusé de viol, à La Roche-sur-Yon, en 2018. L’auteur des faits avait filmé la scène avec son téléphone portable. « Cette vidéo sordide et brutale va être diffusée à l’audience, car l’accusé ne reconnaît pas le viol. Il affirme que sa victime était consentante« , indique Me Armand Bâ, l’avocat de la partie civile, avant l’ouverture des débats.

Les faits

Le 21 février 2018, vers 16 h, une jeune femme fait irruption au commissariat, « en pleurs, énervée, terrorisée« , rapportaient les policiers. Cette femme affirme avoir été séquestrée, qu’elle vient d’être violée par un dealer de cocaïne. « Elle dit s’être échappée d’un appartement yonnais où était hébergé son agresseur. Elle était venue lui acheter de la drogue« , situe la présidente de la cour d’assises, Marie-Cécile-Thouzeau. L’accusé reconnaît avoir eu des rapports sexuels avec la plaignante ce 21 février. Si la jeune femme dit avoir accepté un premier rapport, « sans en avoir envie. Mais je ne considère pas que c’était un viol« , mais la cour se focalise donc sur le second acte sexuel, celui qui a été filmé. « Sept séquences vidéo ont été enregistrées« , précise un enquêteur et ont été visionné à huis-clos lors de l’audience. « Durant tout le rapport, la jeune femme est en larmes, et dit non. » Pour Bana « Elle était d’accord. Le « non », c’était juste à cause de la vidéo« . La voix de l’accusé résonne sur la bande-son : « Faut arrêter de pleurer. Tout ça, c’est l’amour« . 

7 ans de prison

L’accusé rapporte déjà ses regrets « Je n’aurais pas dû la traiter comme ça. J’étais défoncé. Je reconnais que c’est un viol. Je n’ai pas d’autre choix. Je demande à la cour de me pardonner, et je demande à la victime de m’épargner« . Sous l’emprise de drogue au moment des faits, l’accusé est défendu par son avocate, Me Sophie Moche, qui déclare « Le Droit stipule que l’accusé doit avoir une volonté consciente et délibérée de commettre l’infraction, et d’aller à l’encontre du consentement de la personne. N’Famara Gassama, n’est pas en mesure de comprendre qu’il passe outre. Je ne pense pas que l’élément intentionnel puisse exister dans ce dossier« . Mais ce n’est pas de l’avis de la cour d’assise qui invoque 7 ans de prison à l’accusé.