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Sport

Vendée Globe : une nuit difficile

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Fabrice Amedeo, heureux de regagner la mer © Fabrice Amedeo / Newrest – Art et Fenetres

Les 33 skippeurs du Vendée Globe ont entamé leur quatrième jour de course après une nuit difficile et quelques dégâts pour certains participants, qui sont au large du Portugal.

Ce 11 novembre, c’est le début du quatrième jour de course pour les 33 skippeurs à l’eau. Ils sont désormais 33 à naviguer après le retour en mer de Fabrice Amedeo (Newrest – Art et Fenêtre). Le skippeur est reparti, hier soir, peu après 22 heures, avec une nouvelle pièce en carbone au sommet du mât. Quelques heures après le départ, le skippeur du Maine-et-Loire était déjà forcé de faire demi-tour à cause d’un problème de hook (pièce d’accroche) de voile d’avant. Ce dernier est reparti dans des conditions plus agréables, contrairement à ses concurrents. Les 32 autres skippeurs ont fait face au passage d’un front actif la nuit dernière qui va apporter sa moisson de rafales et de mer croisée. A l’Ouest, une partie de la flotte a opté pour le choc frontal afin de bénéficier ensuite de conditions « favorables » au portant. Est-ce regrettable ? Surement, pour Jérémie Beyou, l’un des favori, contraint de rentrer après avoir été victime d’une grosse avarie, hier soir. Son bateau a heurté un OFNI (objet flottant non identifié) et un des safrans de Charal est endommagé. Après un check complet de l’IMOCA, Jérémie Beyoux a décidé de rentrer aux Sables d’Olonne pour réparer. Il a informé la direction de course qu’il souhaitait repartir au plus vite. Son équipe précise qu’il y est attendu vendredi en fin de journée.

Mauvaise surprise également pour le skippeur de PRB, Kévin Escoffier, ce mercredi matin. En faisant son tour de vérification par 40 nœuds, le skippeur français a découvert une voie d’eau dans la zone avant de son embarcation. « J’ai pris l’option jacuzzi ce matin sur PRB, plaisante-t-il. Je me suis aperçu de ça tout à l’heure. Forcément, ce n’est jamais quand il y a 5 nœuds de vent. Mais toujours quand il y en a 40. En fait, je suis venu pour faire mon check habituel de la zone avant. Je suis en train d’éponger. Le problème vient de la vanne » explique-t-il.

Grosse dépression cette nuit

Les skippeurs qui ont pris le large à l’ouest ont donc subi une forte dépression, qui en donne le mal de mer « j’ai le mal de mer pour la première fois de ma vie, donc un petit vomi. Surement dû au stress. Le front m’a pas mal stressé » indique Sébastien Simon (Arkéa Paprec), lors de la vacation de 5h, ce matin. Clarisse Cremer a, quant-à-elle, « ressenti jusqu’à 49 noeuds en rafale, donc ce n’était pas très drôle et je suis un peu au bout du rouleau. J’ai du mal à remonter mes voiles » raconte-t-elle. Les skippeurs sont donc unanimes, la nuit était très difficile. Beaucoup moins pour l’autre groupe, plus au Sud et en tête de la course. Si la mer est plus calme, c’était surtout la plus prudente. Comme l’expliquait Damien Seguin (Groupe APICIL) « Il faut être sage. Ce n‘est pas là que le Vendée Globe se gagne, mais c’est là qu’il peut se perdre« .

Thêta, une nouvelle dépression

Dans les prochains jours, les skippeurs devront faire face à une tempête tropicale au nom de Thêta. Celle-ci progresse au sud des Açores et les skippeurs vont tout faire pour éviter les vents violents avoisinant les 110 à 120 km/h (60 noeuds) et les violents orages. Theta concentrera toutes les attentions avant de pouvoir gagner des alizés salvateurs. Cette tempête tropicale est prévue se décaler à l’est, en direction de Madère, dans la journée de vendredi et samedi, et en perdant de sa puissance. Les concurrents vont donc chercher à se caler à l’arrière de ce phénomène, entre Theta et la bordure de l’anticyclone, pour glisser vers le sud et toucher les alizés de nord-est.

Au niveau du classement, à 15 h, Maxime Sorel (V and B Mayenne) conserve sa place de leader mais il voit revenir ses poursuivants. Benjamin Dutreux (Omia Water Family), deuxième, et Jean Le Cam (Yes we Cam), troisième, reviennent se trouvent désormais à moins de 10 milles du leader.