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Vendée Globe : J-2 avant l’arrivée aux Sables d’Olonne

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Charlie Dalin © Charlie Dalin / Apivia

A deux jours de l’arrivée, difficile de dire qui remportera la 9e édition du Vendée Globe avec 5 skippers qui peuvent encore l’emporter et se bagarrer avant l’arrivée aux Sables d’Olonne.

Ce lundi, l’issue est toujours incertaine pour savoir qui remportera la 9e édition du Vendée Globe. Ils sont cinq à pouvoir s’imposer mais rien est joué avant de rejoindre les Sables d’Olonne, qui sera sans publique en raison de la crise sanitaire. Après plus de 78 jours de course, Charlie Dalin (Apivia) leader actuel, suivi de Louis Burton (Bureau Vallée 2), Boris Herrmann (Seaexplorer), Thomas Ruyant (Linked Out) et Yannick Bestaven (Maitre Coq IV) devraient arriver aux Sables d’Olonne mercredi, en fin d’après-midi mais rien est joué, car Yannick Bestaven a 10h de bonification après sa déroute pour aider au sauvetage de Kévin Escoffier, ainsi que Boris Herrmann avec 6h de bonification.

Un scénario digne d’Hollywood

« Vous voulez une réponse sur la fin de la course ? Vous n’en aurez pas ! » Le constat de Sébastien Josse, consultant météo du Vendée Globe ce lundi matin, est partagé par tous, à terre comme en mer. Chaque jour, il faut donc composer avec ce suspense, toujours aussi intenable. Ainsi, certaines projections annoncent à l’arrivée un écart de… trois heures entre les trois premiers ! « C’est digne d’une régate entre deux bouées », s’amuse Thomas Ruyant, invité au Vendée Live. « On dirait un scénario à la Hollywood », poursuit Yannick Bestaven, un sourire éclairant son visage fatigué à la vacation ce matin. Un peu plus tard, Louis Burton confirme : « Ça donne envie de s’arracher jusqu’au bout pour offrir un beau spectacle. »

Ce qu’il faut retenir des dernières heures

Depuis dimanche, les leaders ont opté pour deux routes distinctes. « Il y a deux grandes options, Nord ou Est », résume Louis Burton (Bureau Vallée 2), qui a concédé sa première place à Charlie Dalin (APIVIA). Les deux hommes et Boris Herrmann (Seaexplorer – Yacht Club de Monaco), qui progressaient à plus de 18 nœuds dans la matinée, ont choisi l’option Est à la latitude du Portugal. « Il y a un gros match entre eux, ils sont très compacts », souligne Thomas Ruyant (LinkedOut) qui est en embuscade, expliquant « être tout le temps aux écoutes ».

À 180 milles à l’Ouest du trio, il y a les Nordistes, avec Thomas Ruyant (LinkedOut, 4e à 15h), Yannick Bestaven (Maître Coq IV, 5e) et Damien Seguin (Groupe APICIL, 6e), Maître CoQ IV s’est évertué à contourner l’archipel des Açores avant de filer vers l’Europe. « J’ai fait une route Nord pour chercher un front dépressionnaire, souligne Yannick. J’ai récolté ce que je suis allé chercher avec des grains de 35 nœuds. C’est bien d’avoir du vent et d’attaquer. »

Entre ces deux routes, les choix sont innombrables : plus de deux cents routes peuvent encore être suivies ! « Le trio Dalin-Burton-Herrmann devra composer avec une petite zone de vent faible dans le golfe de Gascogne. Ça va permettre au groupe du Nord de revenir en bénéficiant d’un vent plus soutenu », soulignait Yoann Richomme au Vendée Live.

La ligne d’arrivée allongée

Afin de pallier les conditions compliquées attendues au moment sur les Sables dans les jours à venir, la direction de course a décidé d’allonger la ligne d’arrivée, conformément à l’article 9.1 des instructions de course. La ligne, qui devait être de 0,3 milles (500 mètres), sera désormais d’1,9 mille (3,1 km) après avoir été étirée vers le sud. Cela offrira à la flotte de l’eau à courir aux arrivants qui couperont la ligne à pleine vitesse.

Un taux d’abandons qui restent très faibles

Dimanche soir, Isabelle Joschke s’est amarrée au port de Salvador de Bahia. Elle avait signifié son abandon le 9 janvier dernier après la casse de son vérin de quille. Pendant quinze jours, la navigatrice de MACSF s’est employée pour rentrer en toute sécurité dans le port brésilien. Il s’agissait du 8e abandon de ce Vendée Globe. En somme, 25 skippers, soit 76% de ceux qui ont pris le départ, sont encore en course. Une telle statistique ne s’est jamais constatée dans les éditions précédentes : au mieux, seulement 65% des candidats avaient coupé la ligne (en 2004-2005).