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Justice

Vendée : pour les victimes de violences conjugales, des intervenantes sociale en gendarmerie agissent

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Crédit : Préfecture de Vendée

Dans la lutte contre les violences faites aux femmes, le département de Vendée et la préfecture cofinance la mise en place de deux intervenants sociaux en gendarmerie.

En 2020, la Vendée comptabilisait 295 victimes de violences intrafamiliales, dont la moitié sont des violences conjugales. Si l’augmentation par rapport à 2019 est légère (+7 en un an), le chiffre est beaucoup trop alarmant et devrait être à 0. C’est pour tenter de juguler ce phénomène qu’une intervenante sociale a été embauchée, fin 2020.

Charlotte Vailleux a intégré deux brigades de gendarmerie, une partie de la semaine elle est à Challans, l’autre à Fontenay-le-Comte. Deux secteurs identifiés à la fois par les gendarmes et par les services sociaux du Département comme ayant des besoins particuliers. « Mon travail consiste à accueillir et écouter les victimes qui me sont envoyées par les gendarmes. Il n’y a pas d’obligation, mais je propose systématiquement un rendez-vous en toute confidentialité« , explique Charlotte Vailleux.

Un nouveau poste en cours de création

Si le secteur n’est pas encore défini, un nouveau poste est en cours de création. Une chose est sur, « Ce dispositif de proximité, au plus près des gendarmes, s’est déjà avéré extrêmement efficace et très fonctionnel », observe la colonel de gendarmerie Véronique Sandhal. « Souvent, les gendarmes interviennent le soir ou la nuit, lors de situation de crise. Les victimes, quand elles reviennent le lendemain à la gendarmerie, ne savent pas à qui s’adresser, ni comment s’y prendre. L’intervenante sociale fait ainsi le lien entre les enquêteurs, les associations ou institutions et la victime et ses proches. »

Pour les victimes, il s’ait là d’un point d’entrée supplémentaire vers l’accès à des solutions concrètes comme l’aide psychologique, l’aide matérielle, la plainte pour demander justice, l’hébergement, la mise en sécurité de la mère et parfois des enfants, etc. Dans la lutte contre les violences faites aux femmes, une myriade d’interlocuteurs existent – associations, services sociaux, tribunal -, mais pas forcément très identifiables pour les victimes d’autant que « La lutte contre les violences intrafamiliales est une priorité du Parquet », a rappelé Emmanuelle Lepissier, procureure de la République au tribunal de La Roche-sur-Yon.