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Economie

Challans. Les commerces de proximité voient le bout du tunnel

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Challans. Les commerces de proximité voient le bout du tunnel (DR)

Durement impacté par la crise sanitaire du covid-19, le commerce de proximité reprend doucement du poil de la bête. La ville de Challans a interrogé les premiers concernés

Plexiglas, marquage au sol, sens de circulation, gel hydroalcoolique, affichage, mise à disposition de masques… Bien que nécessaires, ce sont des procédures lourdes et coûteuses que les commerçants ont dû mettre en place pour garantir la sécurité des clients. Les protocoles pour les magasins de vêtement sont particulièrement complexes (désinfection des vêtements ou isolement temporaire), mais les commerçants ont malgré tout autorisé les essayages dans la plupart des commerces. Du côté des clients, les gestes barrières sont globalement respectés : très peu de personnes sont sans masque et les protocoles sont globalement appliqués. Mais il faut rester prudent, le virus circulant toujours.

Un premier bilan en demi-teinte

Le chômage partiel tend à diminuer avec cette reprise, mais le personnel reste réduit de moitié pour une majorité d’activités (environ 70 %). « Cette situation dans un contexte hors norme est épuisante moralement et physiquement pour la majorité des professionnels », confie Sophie Boisseau Menuet, président de l’association Challans je t’aime, qui reste néanmoins optimiste. « Ils ne sont pas très nombreux, mais ceux qui entrent dans les magasins achètent pratiquement à chaque fois. » Si la sortie de confinement s’annonce assez bonne pour certains avec une bonne progression de leur chiffre d’affaire « due souvent à une clientèle fidèle qui soutient ses commerces », il est cependant compliqué pour beaucoup de se projeter à court et moyen terme devant une incertitude sur l’avenir.

Les cafés/restaurants voient le bout du tunnel

Après plusieurs semaines d’arrêt total, des commerces de bouche prenaient l’initiative, courant avril, de mettre en place un système de vente à emporter ou bien de livraison à domicile. Une manière de « limiter la casse » mais aussi de garder un lien avec leurs clients. « C’était difficile de ne pas pouvoir communiquer avec eux », reconnaît un commerçant. Beaucoup ont ainsi redoublé d’efforts sur les réseaux sociaux.

Pour les cafés et restaurants, dont la réouverture est programmée le 2 juin, la situation reste encore un peu floue. « Plusieurs de nos projets ont été mis à l’arrêt du jour au lendemain. C’est dur car c’est l’investissement de toute une vie, on a fait beaucoup de sacrifices », déplore cette restaurateur. Mais pas question de baisser les bras ! « Il faut savoir s’adapter, être créatif ». Les plats à emporter ont la côte, et l’entraide entre commerçants locaux s’est naturellement mise en place.

Mais alors, comment va s’organiser la réouverture ? « On a plusieurs scénarii possibles. Les Français se déplaceront peut-être moins cette année pour les vacances, alors on va peut-être rester ouverts cet été », avance une autre restaurateur qui retiendra de cette période difficile le bel élan de générosité qu’elle a pu observer. « On ne pensait pas que nos plats à emporter susciteraient autant d’engouement. On a eu plein de petits mots gentils et même des gens qui ont voulu nous faire un virement ! Ca fait chaud au cœur. On voit que dans les moments compliqués, les clients sont là ! », témoigne-t-elle, émue.

La Ville soutient son commerce de proximité

  • Non-facturation des droits de place des commerçants des halles pendant toute la durée du confinement
  • Maintien du marché alimentaire pendant le confinement, réouverture du marché extérieur dès le 26 mai (selon les règles sanitaires en vigueur)
  • Bars et restaurants : autorisation d’extension des terrasses sur la voie publique à titre gracieux, pour toute la période du déconfinement (sous réserve des contraintes de sécurité, notamment la corhabitation avec les piétons, vélos et voitures)