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Justice

Vendée : deux assistantes maternelles jugées pour violences

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Deux anciennes assistantes maternelles comparaissaient hier, jeudi 2 juillet, au tribunal de La Roche-sur-Yon. Dix familles se sont constituées parties civiles, elles leur reprochent des violences physiques et morales sur seize nourrissons.

« Pensez-vous avoir été une bonne professionnelle ? », la question est posée par la juge à deux femmes, qui travaillaient dans une maison d’assistantes maternelles vendéenne aujourd’hui fermée. Un « non » a été murmuré par l’une d’elles. Ce jeudi 2 juillet 2020, deux anciennes nourrices comparaissaient devant le tribunal de La Roche-sur-Yon pour des violences physiques et morales sur 16 nourrissons et jeunes enfants de 3 mois à 3 ans, dont elles avaient la garde. Les faits se seraient produits entre le 1er janvier 2017 et le 15 mai 2019.

De sérieux cas

L’avocate de dix familles constituées partie civile déclare « Ces enfants vous ont été laissés en garde avec une confiance totale de leurs parents. » Une confiance que les parents présents dans la salle « ont aujourd’hui du mal à retrouver envers des professionnels de la petite enfance » poursuit-elle. Jet de jouets sur un enfant, injures, grossièretés, un enfant aurait été cramponné par le col de ses vêtements, un autre a été récupéré par ses parents en état d’hypothermie, démontre un certificat médical présenté lors de l’audience, ce sont les violences reprochées que la juge a énuméré. L’une des mamans confie « nous retrouvions nos enfants avec les pieds et mains bleus, gelés« , une autre famille a raconté que sa petite fille de 2 ans expliquait devoir « protéger les bébés« . À cette phrase, une mère présente dans l’assemblée s’effondre en larmes.

Une nourrice se disait « stressée« 

Leurs avocats les interrogent sur leurs regrets. « Bien sûr, oui« , répond l’une d’elles. Les derniers mois, la fermeture de la maison d’assistantes maternelles se profilait. « J’étais de plus en plus stressée« , explique l’une des deux femmes. La défense ne nie pas les faits mais « demande un peu de distance. Oui, il y a eu des actes, des gestes, mais pas tous les jours.« 

Le parquet a requis un an d’emprisonnement avec sursis et l’interdiction d’exercer toute activité professionnelle ou de loisir auprès de mineurs. Le délibéré sera rendu le 15 juillet prochain.