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Maine-et-Loire

Un habitant de Gesté condamné pour « violences habituelles » sur son ancienne belle-fille.

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Un habitant de Gesté (Maine-et-Loire) a été condamné ce mercredi 27 septembre 2023 par le tribunal correctionnel de Nantes pour « violences volontaires » sur son ancienne belle-fille, quand il vivait encore avec la mère de cette dernière à La Regrippière (Loire-Atlantique) entre 2019 et 2021.

Angélina XXX avait été entendue le 11 mai 2022 suite au « signalement » opéré par le centre hospitalier de Rennes (Ille-et-Vilaine) après une « tentative de suicide médicamenteuse » de sa fille de 15 ans suite à une « rupture amoureuse ».

L’adolescente avait en effet raconté à cette occasion au personnel soignant qu’elle avait été « giflée » et avait eu « les cheveux tirés » par son beau-père en 2016, ce qui avait valu à l’époque à ce dernier de recevoir un premier « rappel à la loi » judiciaire.

Sébastien XXX avait toutefois continué ses « violences habituelles » par la suite : il avait par exemple « pris par le bras » et « violemment poussé sur le côté » sa belle-fille en 2019 quand celle-ci avait voulu s’interposer dans une « dispute » conjugale.

IL LANCAIT « DES CANETTES » OU « UN COUTEAU »

Entendue à son tour, l’adolescente avait confirmé que son beau-père avait « des comportements bizarres » et que les « disputes » étaient régulières entre lui et sa mère – en couple depuis neuf ans, pacsés depuis cinq et parents d’une petite fille alors âgée de 5 ans. Ses « violences morales » se traduisaient par des « propos rabaissants » à l’égard de sa mère, une femme « qui ne foutait rien » car elle « ne travaille pas » selon lui, rapporte l’adolescente qui était elle-même traitée de « petite conne ».

La collégienne avait aussi le souvenir d’une « grosse dispute » entre eux deux « à Vallet », où son beau-père avait « tiré par les cheveux » sa mère. Cet homme qui a « l’alcool mauvais » avait aussi déjà lancé « des canettes » ou encore « un couteau » sur sa compagne : ces « jets d’objets » lui permettaient de « se défouler », a résumé la présidente du tribunal correctionnel de Nantes.

Sarah XXX avait aussi regretté que sa mère « minimise très largement » les méfaits de son compagnon, reprochant à sa fille de « dramatiser » la situation alors que celui-ci « a des bons côtés » par ailleurs.

Le couple s’est néanmoins séparé à l’été 2022 et cet « assistant de commerciaux dans l’industrie » âgé de 38 ans vit donc à présent à Gesté, sur la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire). L’adolescente est quant à elle repartie vivre chez son père et ressent depuis un certain « mieux-être », selon la présidente. Elle est aujourd’hui lycéenne.

« LES ADDICTOLOGUES SONT COMPLETEMENT FULL »

Son ancien beau-père a pour sa part admis avoir « cramponné » l’adolescente et l’avoir « insultée une fois » de « petite conne » ; il avait aussi jeté des briques de jus d’orange ou des paquets de mouchoirs « pour faire peur » mais « pas pour blesser ». « Ce n’était pas des violences physiques au point de s’acharner sur quelqu’un », avait-il aussi relativisé devant les gendarmes.

Sébastien XXX avait nié à l’époque toute addiction au pastis et à la bière, mais s’il avait « pu consommer davantage certains week-ends ». Ce mercredi 27 septembre 2023, à la barre du tribunal correctionnel de Nantes, il a toutefois admis s’être « rendu compte » qu’il « doit avoir un problème avec l’alcool » après en avoir « discuté avec la maman » de sa jeune victime.

Le prévenu a donc tenté de contacter un premier addictologue « il y a un mois », mais sans succès jusque-là. « L’alcool est un problème, et les addictologues sont complètement full », a confirmé la présidente du tribunal correctionnel de Nantes. « Mais cela donne l’impression que vous vous êtes réveillé un mois avant l’audience, alors que le problème dure depuis longtemps. »

D’un point de vue judiciaire, l’homme avait été condamné une fois pour une conduite en état d’ivresse par le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon (Vendée). Il avait alors écopé d’une amende de 300 €, d’une suspension de son permis de conduire pendant huit mois et d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Ce mercredi, il se défendait sans avocat.

Le tribunal correctionnel de Nantes a finalement condamné Sébastien XXX à trois mois de prison avec sursis probatoire : pendant dix-huit mois, il devra suivre des soins en addictologie en lien avec sa « problématique alcoolique », comme l’avait requis la procureure de la République. Le jugement a été frappé d’exécution provisoire, ce qui signifie qu’il s’applique dès à présent, même s’il en faisait appel. Il devra aussi accomplir à ses frais un stage de « responsabilité parentale » et sera inéligible pendant un an. Sa belle-fille s’était constituée partie civile mais n’avait pas demandé de dommages et intérêts./GF (PressPepper)